Nos rivières peuvent d’ors et déjà compter sur nos BTS GPN de 1ère année . En effet, lors d’une sortie sur le terrain, les étudiants ont été faire l’inventaire piscicole du Lampy. Une opération de comptage de la faune aquatique pour s’assurer de la vitalité écologique du cours d’eau.
La classe vient de participer à la mise en œuvre d’un protocole original : Le calcul de « l’Indice Poisson Rivière » ou IPR. L’opération s’est déroulée sur la rivière Lampy, en amont d’Alzonne.
Qu’est ce qu’un IPR ?
L’Indice Poisson Rivière est un protocole basé sur le recensement des poissons d’une portion d’un plan d’eau pour en déterminer sa qualité. Cet indice permet de mesurer l’écart entre le peuplement observé à partir d’un échantillonnage par pêche électrique et le peuplement de référence d’un milieu peu impacté par l’humain. Cet IPR est réalisé tous les deux ans sur le même tronçon, en application de la DCE .
En premier lieu viennent le repérage puis le bornage afin de délimiter la zone à observer. Dans un second temps, on effectue des mesures physico-chimiques pour connaître les caractéristiques de l’eau : son pH, sa dureté sa conductivité… Puis vient l’inventaire en lui même.
Une partie de pêche originale
Nos étudiants ont pu observer la 3eme phase de l’IPR, soit la capture des poissons. Elle est originale puisqu’elle se fait avec de l’électricité. Cela pourrait vous faire frémir et pourtant… Cette méthode est la plus efficace et la moins traumatisante pour les poissons. Le courant électrique se contente d’impulser la nage dans la direction voulue à savoir celle des épuisettes ! L’objectif de cette partie de pêche est de capturer tous les poissons de la zone afin de pouvoir faire l’inventaire piscicole du Lampy.
Données biométriques
Après la capture, les étudiants ont participé à l’atelier Biométrie. Cette 4ème phase de l’IPR consiste à identifier, peser et mesurer les poissons de l’échantillonnage. Une fois les données physiques relevées, les poissons sont ensuite libérés.
Enfin pour relier les résultats de cet échantillonnage à un contexte, les techniciens font un profil bathymétrique de la zone de prélèvement. En d’autres termes, il s’agit d’une cartographie du fond du cours d’eau. Une opération dont nos étudiants ont pu observer la mise en œuvre.
Certes, les BTS GPN devront attendre quelques semaines pour avoir le bilan de l’IPR mais cette sortie terrain leur a permis de côtoyer le directeur, les chargés de mission et les techniciens de la Fédération Départementale et Régionale de Pêche, une technicienne rivière (SMMAR de l’Aude) ainsi qu’une chargée de missions de l’OFB (Office Français de la Biodiversité). En somme, une sortie très riche en expériences naturalistes et en contacts avec le monde professionnel de la Gestion et Protection de la Nature !