Interrogée par le site vitisphère Gaëlle Delfour notre chargée de développement apprentissage répond à toutes les questions que peuvent se poser les chefs d’entreprises agricoles au moment de franchir le pas pour devenir maître d’apprentissage
Avoir envie. C’est la condition de base pour devenir maitre d’apprentissage.
« C’est essentiel, souligne Gaelle Delfour. Il faut aimer faire passer son savoir-faire à des jeunes. Il faut aussi avoir l’esprit, ce qui distingue les apprentis des autres élèves. Il faut une force de travail et de caractère pour mener à bien le travail pratique en entreprise et les cours théoriques ».
Il est aussi nécesaire de faire preuve de bienveillance et de vigilance avec un apprenti, c’est la clé pour observer une progression régulière. De plus, investir dans un apprenti, c’est l’assurance ensuite d’un vivier de qualité pour les recrutements à venir.
Avoir au minimum le diplôme que prépare l’apprenti
Une fois posées les bases de cet engagement, la condition pour devenir maitre d’apprentissage implique d’avoir au minimum le diplôme que prépare l’apprenti et de justifier d’une année d’expérience professionnelle ou alors au moins deux ans d’expérience professionnelle. Ensuite, il suffit de nous contacter. Notre chargée de développement apprentissage vous recevra afin de vous guider et de vous accompagner dans vos démarches.
Rédaction d’un contrat d’apprentissage
Vient ensuite l’établissement du contrat d’apprentissage : c’est un véritable contrat de travail! Le CFA Agricole de l’Aude a établi le guide de l’apprentissage. Ce document rappelle des règles simples mais essentielles.
A noter que l’apprenti est le salarié de l’entreprise et non celui du Centre de formation. La durée du contrat est fixée par une convention tripartite signée par le centre de formation, l’employeur et l’apprenti.
Attention, l’apprenti doit être inscrit sur le registre du personnel. Il doit être déclaré à la MSA et à l’URSSAF. L’employeur lui verse un salaire qui le rémunère pour le temps passé chez lui et au centre de formation. L’apprenti est assuré social. Il bénéficie de la sécurité sociale sur les accidents du travail et les maladies professionnelles. Pour les mineurs pas de travail de nuit ni le dimanche ni les jours fériés et 2 jours de repos consécutifs.
La sécurité de l’apprenti
Si pour chaque diplôme figure une liste de tâches professionnelles à effectuer et maîtriser, le rôle du maitre d’apprentissage est essentiel. En effet, il doit proposer des activités en adéquation avec la maturité de son apprenti. Le code du travail interdit aux mineurs d’utiliser certaines machines et de réaliser certains travaux. « Ils ne doivent pas conduire de tracteurs dépourvus de dispositif de protection en cas de renversement ni effectuer des travaux électriques sous tension », rappelle Gaelle Dufour.
Une aide exceptionnelle de l’Etat
Actuellement, les employeurs bénéficient d’une prime exceptionnelle de l’État. Pour la première année de tous les contrats d’apprentissage signés entre le 1er novembre cette année et le 31 décembre 2022, cette aide s’élève à :
- 5000 € pour un mineur,
- 8000 € pour un majeur.
La 2eme année d’un contrat d’apprentissage, l’Etat, verse 2000 € aux entreprises, puis 1200 € les 3ème et 4ème années.
Quant à la rémunération, elle est calculée en fonction du smic horaire brut. Elle varie selon l’âge de l’apprenti et son année de formation. Ces aides ont permit de booster les offres de contrats d’apprentissage. En effet, beaucoup d’entreprises, surtout en viticulture ont de réels besoins en main d’œuvre. Pourtant, l’apprentissage reste mal connu auprès des jeunes bien qu’il soit la garantie d’une insertion professionnelle réussie.