Dans le cadre d’un projet national d’inventaire de la biodiversité agricole, un groupe d’étudiants en Licence Professionnelle « Productions agricoles Intégrées et Enjeux Environnementaux » a proposé une intervention sur les vers de terre. L’observation de ces ingénieurs méconnus d’un sol vivant s’inscrit dans un programme de sciences participatives mis en place par le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris : l’Observatoire de Biodiversité Agricole.
Bien que nous ne les voyons pas tous, ils sont bien présents. En effet, leur poids peut représenter 1 à 3 tonnes par hectare, soit l’équivalent de 4 vaches !
Depuis bon nombre d’années, des études ont prouvé qu’ils ont un rôle majeur pour assurer un sol vivant. Ils ont donc un impact notamment sur sa fertilité.
Les vers de terres se répartissent en 3 groupes principaux. Chacun a un rôle différent et ils se complètent. Ils produisent notamment des turricules, ces petits tas de terres cylindriques que l’on peut observer à la surface des champs, parcs et même de notre jardin. Ces turricules sont des concentrés d’éléments minéraux. A noter qu’ils peuvent comporter jusqu’à 8 fois plus d’azote que le sol classique !
Ainsi, le Muséum propose un protocole d’observation des vers de terre. Il est facile d’accès et non destructif. Il s’adresse à tous les acteurs du monde agricole. Les données récoltées sont transmises au muséum qui pourra émettre des analyses de présence des vers en fonction des pratiques agricoles. Vous pourriez être surpris !
Les élèves ont donc pu découvrir le cycle de vie, les enjeux et les menaces ainsi que les pratiques agricoles favorables aux vers. Ils ont également chacun réalisé à leur tour le protocole accompagné de Monsieur Rapez, leur professeur d’écologie au lycée Charlemagne. Cette classe inversée eut un grand succès auprès des étudiants de la licence professionnelle et les retours furent positifs.
Aurore, Amandine, Hélie.