Vendredi 9 octobre 2020, les étudiants des BTSA Agronomie Productions Végétales et Viticulture-Œnologie ont débuté une expérimentation sous la direction de l’INREA, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, sur l’une des parcelles de l’exploitation Charlemagne.
L’objectif de cette expérimentation est de tester une centaine d’espèces pouvant servir à l’enherbement de la vigne (luzerne, lin, trèfles, fétuque, lentilles, pois, l’avoine, moutarde…) et de sélectionner les couverts les plus propices en fonction des conditions pédoclimatiques locales, des contraintes des viticulteurs ainsi que des intérêts recherchés. En effet, certaines espèces apportent de l’azote tandis que
d’autres ont une action sur le sol…
Les placettes ont toutes été préparées manuellement et semées à la volée après avoir mélangé les graines avec du sable compte tenu de la faible quantité à semer. Après la levée des plantes, un suivi hebdomadaire sera réalisé par les étudiants afin que l’INRAE dispose de suffisamment de données pour extrapoler les résultats et formuler des conseils.
Vladimir Goutier, chercheur à l’INRAE, est intervenu pour exposer les intérêts d’une telle mise en œuvre. L’enherbement représente une source importante de matières organiques qui favorise l’activité et la vie biologique du sol. Il a aussi un rôle structurant qui permet d’augmenter la stabilité du sol. Il protège les parcelles des ruissellements, limite l’érosion mais aussi les transferts de pesticides provoqués par les pluies. Cette technique représente donc un atout pour la biodiversité.