Travaux pratiques et micro-marché pour les Bac Pro horticulture

Dans le cadre des Travaux pratiques renforcés (TPR) où les apprenants sont placés dans un contexte  proche de celui du monde professionnel, afin de renforcer l’apprentissage des gestes professionnels  en toute sécurité, les élèves de première Bac professionnel horticulture ont participé à une journée de  chantier sur la thématique des semis de saison et du bouturage. 

Ils ont semé navet, chou, roquette, mâche et épinard qu’ils vendent lors des micros marchés au lycée  et ils ont bouturé thym origan et sarriette. Ils ont également aménagé une zone de tri de déchets et de  compostage avec la construction d’un composteur…

Les Micros Marchés, de l’Ultra Local au Lycée !

La première vente test pour la filière horticulture s’est tenue à l’automne 2019 : exercice d’animation d’un  étal primeur avec leurs propres cultures. Blettes, persil, salades et épinards sont vite partis !

Nos BPREA à la rescousse des paysages et du patrimoine vernaculaire

Dans le cadre de l’UCARE “Entretien des espaces naturels et du petit patrimoine bâti“, six de nos stagiaires du BPREA se sont retrouvés au cœur de la garrigue narbonnaise pour y percer les secrets de la préservation des paysages et du patrimoine vernaculaire.

Encadrés par le formateur en travaux paysagers Gaétan BELLES, nos futurs agriculteurs : Elodie (Carcassonne), Oriana, Abdel, Rémi (Limoux), Adèle et Grégory (Narbonne) ont tout d’abord découvert le maniement de la tronçonneuse et de la débroussailleuse en zone dense. Pour mettre en pratique la théorie et acquérir des gestes sûrs, ils ont dû dégager et éclaircir une zone de garrigue délaissée depuis plusieurs années. Au programme abattage et débitage d’arbres et débroussaillage sélectif pour mettre en valeur le site et le rendre à nouveau praticable. Une activité nécessaire à plus d’un titre puisqu’en plus d’améliorer les abords d’une exploitation dans le cadre d’un accueil touristique elle permet aussi de se prémunir contre la propagation des incendies en créant des ruptures dans le couvert végétal.

Dans un second temps, les apprenants ont œuvré pour restaurer un mur séparatif en pierre sèche situé en pleine garrigue, dans le massif de la Clape, sur la commune de Fleury d’Aude. Une construction de belle dimension : 1m de large, 0,7m d’un coté et 1,30m de l’autre en hauteur, sur une longueur totale de 10m, soit environ 18 tonnes de pierres bien rangées !

Après 4 jours à soulever des cailloux dans la poussière, nos stagiaires de la formation continue au BPREA sont partis visiter le site d’apprentissage de la pierre sèche de Villeveyrac de l’association Pierre d’Iris. Ils ont pu échanger avec M. Gilles FICHOU le président de l’association. Ce personnage emblématique et incontournable dans le domaine de la pierres sèche entend favoriser la découverte, la connaissance, la protection, la restauration et la renaissance de la construction du patrimoine vernaculaire.

A présent, les mots “Boutisse”, “coup de sabre”, “cale” ou encore “têtu” font maintenant parti du jargon technique de nos apprenants et gare aux malfaçons, ils ont maintenant l’œil avisé !

Manger local : le territoire, avenir de l’alimentation ?

Si l’indépendance alimentaire est devenue un enjeu pour tous les pays, le lien au territoire est souvent  évoqué comme une solution pour l’avenir, aussi bien pour les producteurs en termes de débouchés que  pour le consommateur qui, en agissant sur place, préserve l’emploi, limite l’impact écologique et main tient la plus-value dans sa zone de vie.

Le consommateur peut dès lors, bénéficier aussi d’une garantie sur l’origine de ce qu’il a dans son assiette.

C’est pour aborder, entre autres cette thématique que la classe de 1re STAV Productions a travaillé sur  le territoire de la « Piège-Malepère-Lauragais »

Afin de réaliser un premier diagnostic, les élèves ont étudié deux exploitations : une pratiquant le maraî chage et la polyculture à Bram et l’autre l’élevage de brebis et de porcs bio en plein air à Cazalrenoux.  La visite des silos Arterris a complété cette première approche.

Les élèves ont aussi abordé l’industrie agro-alimentaire en rencontrant un responsable de l’entreprise  Nexira, leader mondial de la gomme d’acacia, des ingrédients naturels et des extraits botaniques. La vi site suivante a mené les élèves chez Bioplanète à Bram, première huilerie bio d’Europe qui, depuis 1984,  transforme graines, noix, fruits, pépins et noyaux en huiles qualitatives.

Afin de mieux cerner les enjeux économiques et environnementaux du territoire, le groupe a aussi ren contré les acteurs institutionnels : M. Grillère, maire de Laurac qui a parlé de son rôle d’élu et de membre  du CAUE et une responsable de la Communauté de Communes a aussi présenté le fonctionnement des  Maisons de Services Publics.

L’ancrage local passe aussi par une connaissance culturelle et patrimoniale de la zone : une journée a  été consacrée au patrimoine naturel et historique et à son exploitation touristique, à partir d’une ran donnée autour du village de Laurac, puis de la visite guidée de Fanjeaux et du musée archéologique  Eburomagus de la ville de Bram. La responsable de l’espace culturel des Essarts a présenté ce lieu d’ex positions et de spectacles au cœur de Bram.

Mise en place de l’expérimentation « enherbement des vignes » sous la direction de l’INRAE

Vendredi 9 octobre 2020, les étudiants des BTSA Agronomie Productions Végétales et Viticulture-Œnologie ont débuté une expérimentation sous la direction de l’INREA, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, sur l’une des parcelles de l’exploitation Charlemagne.

L’objectif de cette expérimentation est de tester une centaine d’espèces pouvant servir à l’enherbement de la vigne (luzerne, lin, trèfles, fétuque, lentilles, pois, l’avoine, moutarde…) et de sélectionner les couverts les plus propices en fonction des conditions pédoclimatiques locales, des contraintes des viticulteurs ainsi que des intérêts recherchés. En effet, certaines espèces apportent de l’azote tandis que
d’autres ont une action sur le sol…
Les placettes ont toutes été préparées manuellement et semées à la volée après avoir mélangé les graines avec du sable compte tenu de la faible quantité à semer. Après la levée des plantes, un suivi hebdomadaire sera réalisé par les étudiants afin que l’INRAE dispose de suffisamment de données pour extrapoler les résultats et formuler des conseils.
Vladimir Goutier, chercheur à l’INRAE, est intervenu pour exposer les intérêts d’une telle mise en œuvre. L’enherbement représente une source importante de matières organiques qui favorise l’activité et la vie biologique du sol. Il a aussi un rôle structurant qui permet d’augmenter la stabilité du sol. Il protège les parcelles des ruissellements, limite l’érosion mais aussi les transferts de pesticides provoqués par les pluies. Cette technique représente donc un atout pour la biodiversité.

Une formation viti-vinicole enrichie d’une solide expérience de terrain

Les sorties pédagogiques reprennent pour les étudiants en BTS viticulture œnologie afin de rencontrer  les professionnels de la filière.

Le 24 novembre 2020, visite de la cave La Malepère à Arzens où Marc Duffo, responsable technique et  Thibaut Llasera, responsable vignoble ont expliqué le fonctionnement d’une cave coopérative, son or ganisation et présenté l’ensemble des installations et notamment le nouveau site de vinification en bio.

En septembre et octobre, durant 7 semaines de stage en cave particulière, ou cave coopérative, les  étudiants mettent en œuvre une expérimentation œnologique. Ensuite dans la salle de dégustation du  lycée, ils analysent le résultat gustatif de leurs modalités de vinification afin de finaliser le dossier tech nique qu’ils présenteront lors de leur examen en juin 2021.

La pratique s’apprend également sur l’exploitation du lycée Charlemagne, dotée d’une vingtaine d’hec tares de vigne en production, située autour du lycée au lieu-dit La Plaine et sur le domaine de Cazaban.  L’encépagement du domaine est varié. Syrah, Cabernet franc et sauvignon, Merlot, Viognier et Chardon nay sont en production, à cela s’ajoutent 2,5 hectares de Grenache, Syrah, Muscat petit grain et Viognier  plantés en 2019 et 2020.

Accompagnées par l’INRA des expérimentations ont été menées sur des cépages résistants et sur des  cépages à jus de fruit.

Ce vignoble, avec la cave pédagogique ultramoderne dotée de tout le matériel nécessaire à la vinifica tion, sont des outils précieux à l’apprentissage des techniques viti-vinicoles. Depuis le 16 novembre, les  élèves de bac professionnel Viti et les étudiants en BTSA sont en stage à tour de rôle sur l’exploitation,  les BTS 2e année encadrant les plus jeunes. En hiver, suivant les activités de l’exploitation ils participent;  soit à la taille en guyot, soit au travail en cave. Ils ont pu ainsi aider lors de l’embouteillage du Carolus  Magnus (médaillé d’Or au concours des vignerons indépendants) et de la Vendange tardive cuvées  2019.

Après les fermentations, les BTS participent à la dégustation des diverses cuves du lycée afin de faire  un point gustatif des vins finis. Ils effectuent également des analyses en laboratoire sur les vins produits  à la cave pédagogique afin de confectionner et sélectionner les meilleurs assemblages pour les cuvées  2020.

Ces mini-stages et travaux pratiques permettent aux élèves et étudiants de découvrir les différentes  activités professionnelles en fonction des périodes.

Les stages découvertes pour mieux choisir sa voie

De mi-janvier au mois de mai des stages « découverte » de nos formations sont dédiés aux élèves de 3e.

Suite à un contact pris par les parents ou par les collèges, les élèves reçoivent une invitation pour passer  une journée au sein de la classe qu’ils souhaitent intégrer.

Après avoir découvert les spécificités des enseignements soit en seconde générale, soit en seconde  professionnelle, la journée se termine par un bilan avec les conseillers principaux d’éducation (CPE).

Plus tard les familles sont invitées à une réunion d’information plus générale avec une visite de l’établissement et un entretien avec les enseignants.

Expertise naturaliste en compagnie de Bruno De Foucault, éminent botaniste.

Ce projet pédagogique est un support de cours pratiques en Écologie, Aménagement, droit de l’environ nement et concertation acteurs. Il est mené depuis 6 ans par les BTS GPN en partenariat avec le Conseil  départemental de l’Aude, commanditaire.

Il s’est déroulé sur 4 journées complètes de terrain avec expertise naturaliste et chantier de décapage  en 2020. 

Il comprend le suivi naturaliste de la tourbière du Lac de Laprade dans la Montagne Noire, après un  chantier d’aménagement réalisé par les étudiants dans l’objectif d’éviter l’assèchement et la fermeture  du milieu et de préserver la biodiversité inféodée (une espèce inféodée à un organisme ou à un milieu  est une espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu).

Les étudiants en 2e année de BTS Gestion et Protection de la nature ont pu profiter d’une expertise na turaliste et des connaissances de Bruno De Foucault, botaniste de renommée nationale.

Une expérience exceptionnelle près du sentier aménagé qui fait le tour du lac, et permettant aussi de  découvrir et comprendre la tourbière.

Les secondes SAPAT en immersion au foyer de vie Chaminade

Depuis 5 ans, le lycée Martin Luther King a signé une convention avec le foyer de vie Chaminade per mettant aux élèves de seconde SAPAT d’effectuer une journée de stage dans leurs locaux.

Le Foyer de vie Chaminade situé à Narbonne est un établissement géré par l’association AFDAIM-ADA PEI 11 qui propose un accueil pour des adultes porteurs de handicap mental et/ou psychique. 

Ce partenariat est un moment fort pour nos apprenants. En effet en classe de seconde les travaux pratiques portent sur différents domaines qui sont : l’entretien des locaux, l’entretien du linge et la préparation et le service des repas.

Cette mise en situation professionnelle permet de :

  • Familiariser les apprenants avec les conditions dans lesquelles ils se retrouveront dans le cadre de leur  future profession.
  • D’être en contact avec le public fragile.
  • De reproduire les gestes techniques appris et comprendre l’importance des protocoles. – Donner du sens aux apprentissages.
  • Découvrir un métier à travers ses différentes activités.
  • Leur permettre d’appréhender via un cadre concret leurs apprentissages

Les élèves sont ravis à l’issue de cette journée, certains demandent à y retourner sur des périodes plus  longues.