Agroécologie : Former les jardiniers-paysagistes d’aujourd’hui et de demain

Entretien avec Gaétan BELLES : Formateur en Travaux paysagers

“J’interviens comme formateur en travaux paysagers depuis plusieurs années notamment auprès des agents communaux. En prévision de l’application du plan Ecophyto, nous avons mis en place des formations courtes sur les méthodes alternatives aux produits phytosanitaires.

Diminuer l’utilisation des produits chimiques nécessite un changement profond des mentalités dans le secteur paysager. L’un de nos objectifs de formation est de proposer des alternatives en relais des techniques chimiques.

Mettre en œuvre une démarche visant à réduire l’ utilisation de produits chimiques, c’est avant tout une réflexion en amont pour faire du préventif. Cependant, cela implique forcément un accroissement du travail pour faire des espaces verts « propres ». J’amène donc mes stagiaires à repenser la gestion de l’occupation des surfaces enherbées ou végétalisées ainsi que les revêtements de circulation afin de diminuer autant que faire se peut le temps d’entretien.

Dans cette optique, je préconise aussi bien auprès des professionnels des services espaces verts qu’aux futurs jardiniers sur nos formations longues, une conception et une gestion raisonnée vers des aménagements durables peu gourmands en intrants et en entretien. La relation sol-climat-plante est primordiale. Il est donc essentiel d’utiliser des végétaux adaptés au sol et au climat.

En pratique, sur nos chantiers pédagogiques auprès des collectivités territoriales, notamment celle de Narbonne, nous privilégions la taille raisonnée des arbres et arbustes, l’engazonnement respectueux de l’environnement, les mélanges à faible pousse peu gourmand en eau, l’utilisation des paillages, la réalisation de massifs méditerranéens appelés aussi les jardins secs autonomes, la lutte intégrée et l’utilisation des produits de biocontrôle. Toutes ces mesures visent à une réduction conséquente du temps de main d’œuvre nécessaire à l’entretien et une diminution des déchets verts et des maladies et ce dans le respect de la croissance naturelle du végétal.”

Enfin, pour réduire le coût des aménagements paysagers, lorsque cela est possible, j’encourage mes stagiaires à penser au recyclage (broyat, bois flotté ou cailloux de récupération…) et à privilégier les ressources locales. Ainsi, choisir le paillage minéral dans les carrières à proximité des chantiers paysagers est un bénéfice pour l’économie locale mais aussi une occasion de réduire son empreinte carbone.

 

Une animation autour du vin par nos BTSA viticulture-oenologie

Le vin est une affaire de partage, une expérience riche et diverse pour tous les sens et c’est exactement ce que nous ont prouvé quatre apprentis du BTSA viticulture-Oenologie de Narbonne en mettant en oeuvre de A à Z une belle initiative pour partager leurs connaissances et leur passion pour le vin auprès des pensionnaires de l’EHPAD du Château de la Bourgade

Quentin, Rémi, Benjamin et Arnaud sont apprentis en BTSA Viticulture-Oenologie au CFA Pierre Reverdi. Dans le cadre de leur projet d’Information et de Communication ils ont effectué il y a peu une animation à l’EHPAD Château de la Bourgade du Groupe Cap Santé à Cuxac d’Aude, une maison de retraite.

Cette animation: “De la vigne à la bouteille” consistait à présenter aux pensionnaires la façon dont on obtient un vin. Les apprentis ont présenté sous forme de diaporama les différentes étapes nécessaire à la vinification. Pour insuffler un peu d’interactivité et un côté ludique, ils ont conclut par un quiz.

Pour préparer et communiquer sur leur projet, nos 4 apprentis édité des affiches pour diffuser dans l’établissement. Enfin afin d’agrémenter leur animation par une approche concrète et théorique, nos jeunes ont aussi réaliser une plantation d’une dizaine de pieds de vigne.
Un beau projet aux multiples facettes porté aussi par l’une des animatrices Mme Sophie OLIVIER.

De nombreuses opportunités dans le commerce et les services à l’agriculture

Le secteur des biens et services à l’agriculture (on parle aussi d’agrofournitures) comprend l’ensemble  des entreprises qui fournissent aux agriculteurs les moyens de produire : agro-équipements, semences,  produits de phytoprotection, fertilisation (organique ou minérale), matériel et aliment du bétail, mais  aussi analyses de sols, conseil en investissement…

C’est un secteur très important où l’on retrouve une grande diversité de métiers : enseignement, re cherche, développement contrôle, conseil, logistique, commercialisation… 

Ces métiers, souvent mal perçus à cause d’une agriculture autrefois exclusivement intensive, ont été peu  à peu délaissés, faisant ainsi baisser la pression de la concurrence sur le marché de l’emploi et tendant  à tirer vers le haut les rémunérations ainsi que les conditions de travail, d’où de réelles opportunités !

La triple performance économique, sociétale et environnementale ainsi que la révolution numérique  dans l’agriculture d’aujourd’hui bouleversent ce secteur d’activité, comme tant d’autres, et tous les mé tiers sont impactés.

L’agriculture va encore évoluer pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés : utiliser moins d’intrants,  respecter davantage les ressources et la biodiversité… Tout en restant économiquement performante.  Ainsi, les métiers évoluent et sont appelés à continuer d’évoluer.

De bonnes raisons pour rester attentif aux nombreuses possibilités qu’offre ce secteur.

Les apprentis qui murmuraient aux oreilles des chevaux

Le temps d’un après-midi la formatrice hippologie, Gilda Tarral emmenait les apprentis Palefrenier Soigneur en stage Éthologie au Domaine de Fraisse situé à Leuc. Un centre bien connu pour son pôle horseman science by Andy Booth

Vers une autre manière de pratiquer l’équitation

Lors de cette sortie nos apprentis palefreniers ont pu se familiariser aux grands principes de l’éthologie. Une façon différente d’appréhender le cheval. Ce type d’équitation est basé sur l’observation et la compréhension des comportements sociaux des chevaux. Dans le milieu équestre, cette approche permet de mieux communiquer avec les animaux et leur procure un sentiment de sécurité.
Avec enthousiasme nos palefreniers en herbe se sont essayés au travail éthologique. Ce type de travail commence à terre. Il s’agit de prendre conscience de l’importance de la gestuelle, de l’attitude dans les échanges pour faire respecter les espaces et les rôles de chacun. Ce nouveau rapport au cheval leur a permis d’apprendre à comprendre le comportement équin pour lui apporter en tant que cavalier ou soigneur la réponse adéquate.
Dans un second temps, le travail se poursuit à cheval par la recherche de l’impulsion, de l’équilibre et de la décontraction.

Ressentir au lieu de forcer.

Que ce soit pour le débourrage, l’éducation, la résolution de problèmes comportementaux ou le travail du cheval, il s’agit de trouver de manière durable une relation de confiance et de respect mutuels entre le cheval et son cavalier en privilégiant une attitude positive avec l’animal .
Cette approche de l’équitation éthologique a été bénéfique pour nos apprentis qui ont pris conscience de la nécessité d’adapter leur langage corporel en fonction de l’exercice à effectuer. De l’éducation du cheval à la compétition en passant par l’adaptation de ses conditions de vie, l’équitation éthologique met en avant une démarche positive dans le travail avec l’animal.