Sensibilisation au handicap : Permis Joëlette pour les 1ères SAPAT

Dans le cadre de leur semaine santé, les 1ères SAPAT ont suivi une formation à la Joëlette en partenariat avec l’association NATAPH ( Nature Accessible à Tous -Accueil des Personnes Handicapées).

La joëlette est une chaise munie d’une roue et de bras articulés qui permet de transporter les personnes handicapées dans le milieu naturel et les terrains accidentés. Activité technique et très physique encadrée par l’enseignante d’EPS, les élèves ont suivi un parcours concocté sur le lycée par les terminales GMNF puis sont allés à l’extérieur dans l’anse de la galère.
Les élèves ont montré de belles qualités et vont – grâce à ce permis- pouvoir accompagner des actions de sensibilisation de pleine nature avec des publics handicapés.

Nos BPREA à la rescousse des paysages et du patrimoine vernaculaire

Dans le cadre de l’UCARE “Entretien des espaces naturels et du petit patrimoine bâti“, six de nos stagiaires du BPREA se sont retrouvés au cœur de la garrigue narbonnaise pour y percer les secrets de la préservation des paysages et du patrimoine vernaculaire.

Encadrés par le formateur en travaux paysagers Gaétan BELLES, nos futurs agriculteurs : Elodie (Carcassonne), Oriana, Abdel, Rémi (Limoux), Adèle et Grégory (Narbonne) ont tout d’abord découvert le maniement de la tronçonneuse et de la débroussailleuse en zone dense. Pour mettre en pratique la théorie et acquérir des gestes sûrs, ils ont dû dégager et éclaircir une zone de garrigue délaissée depuis plusieurs années. Au programme abattage et débitage d’arbres et débroussaillage sélectif pour mettre en valeur le site et le rendre à nouveau praticable. Une activité nécessaire à plus d’un titre puisqu’en plus d’améliorer les abords d’une exploitation dans le cadre d’un accueil touristique elle permet aussi de se prémunir contre la propagation des incendies en créant des ruptures dans le couvert végétal.

Dans un second temps, les apprenants ont œuvré pour restaurer un mur séparatif en pierre sèche situé en pleine garrigue, dans le massif de la Clape, sur la commune de Fleury d’Aude. Une construction de belle dimension : 1m de large, 0,7m d’un coté et 1,30m de l’autre en hauteur, sur une longueur totale de 10m, soit environ 18 tonnes de pierres bien rangées !

Après 4 jours à soulever des cailloux dans la poussière, nos stagiaires de la formation continue au BPREA sont partis visiter le site d’apprentissage de la pierre sèche de Villeveyrac de l’association Pierre d’Iris. Ils ont pu échanger avec M. Gilles FICHOU le président de l’association. Ce personnage emblématique et incontournable dans le domaine de la pierres sèche entend favoriser la découverte, la connaissance, la protection, la restauration et la renaissance de la construction du patrimoine vernaculaire.

A présent, les mots “Boutisse”, “coup de sabre”, “cale” ou encore “têtu” font maintenant parti du jargon technique de nos apprenants et gare aux malfaçons, ils ont maintenant l’œil avisé !

Les secondes SAPAT en immersion au foyer de vie Chaminade

Depuis 5 ans, le lycée Martin Luther King a signé une convention avec le foyer de vie Chaminade per mettant aux élèves de seconde SAPAT d’effectuer une journée de stage dans leurs locaux.

Le Foyer de vie Chaminade situé à Narbonne est un établissement géré par l’association AFDAIM-ADA PEI 11 qui propose un accueil pour des adultes porteurs de handicap mental et/ou psychique. 

Ce partenariat est un moment fort pour nos apprenants. En effet en classe de seconde les travaux pratiques portent sur différents domaines qui sont : l’entretien des locaux, l’entretien du linge et la préparation et le service des repas.

Cette mise en situation professionnelle permet de :

  • Familiariser les apprenants avec les conditions dans lesquelles ils se retrouveront dans le cadre de leur  future profession.
  • D’être en contact avec le public fragile.
  • De reproduire les gestes techniques appris et comprendre l’importance des protocoles. – Donner du sens aux apprentissages.
  • Découvrir un métier à travers ses différentes activités.
  • Leur permettre d’appréhender via un cadre concret leurs apprentissages

Les élèves sont ravis à l’issue de cette journée, certains demandent à y retourner sur des périodes plus  longues.

Des carrés potagers pour les patients de la Polyclinique de Narbonne

Vendredi 14 juin avait lieu à la Polyclinique le Languedoc l’inauguration des carrés potagers. Un beau projet auquel ont pris part nos BPA Travaux d’Aménagements Paysagers encadrés par leur formatrice technique Angelique PASTOR
Ce projet intitulé « Du carré potager à l’assiette » piloté par Corinne FERNANDEZ conceptrice de jardin thérapeutique avait pour but de mettre en place des carrés potagers au sein de la Polyclinique le Languedoc avec la participation des patients et de l’équipe de soin.

Une belle initiative qui permet aux patients en oncologie digestive de manger ce qu’ils ont cultivés eux même. Une occasion de retrouver un peu d’autonomie, la confiance en soi et la capacité à se projeter dans l’avenir pour ce public fragilisé par la maladie.

Un moment de partage plein d’émotions pour nos apprentis qui se sont investis par le travail et l’échange avec les patients et les équipes de la polyclinique.

Merci et bravo à nos jardiniers en herbes !

Les BP aménagements paysagers sur les marches du succès

Dans le cadre de notre partenariat avec les jardiniers de l’Abbaye de Fontfroide, les 9 apprenants du Brevet Professionnel Aménagements Paysagers de Narbonne ont réalisé un superbe escalier de 27 marches.

Sous la houlette de leur formateur technique Gaétan BELLES, les stagiaires ont abattu en 5 jours un travail impressionnant aux côtés des jardiniers de l’Abbaye. En effet l’ouvrage a demandé un gros effort de manutention car l’accès à la zone pour affréter les matériaux (sable, chaux et pierres évidemment) n’était pas des plus évidentes : 250m de parcours avec de nombreux escaliers à franchir.

Dans un premier temps, il a fallu préparer le sol et délimiter le tracé de l’escalier avec des piquets, calculer les niveaux afin d’en déterminer les longueurs de girons et les hauteurs de contremarches. Puis, pour chaque marche, il a fallu déposer un lit de cailloux concassés à la masse pour créer une stabilité et assurer le drainage. Ensuite, les stagiaires ont disposé les blocs de pierre sans oublier d’y aménager une légère pente vers le bas afin de permettre à l’eau pluviale de s’écouler. Les blocs n’ayant pas tous les mêmes dimensions, certains assemblages ont dû être jointés à la chaux.

Cette montée en pierres maçonnées est composée de 3 volées de 9 marches reliées entre elles par 2 paliers. En s’intégrant parfaitement avec les constructions alentours, cet escalier créé à présent un lien entre les différents niveaux de façon esthétique et pratique.

Un travail d’équipe remarquable pour l’entraide dans les tâches physiques et la précision de l’assemblage des grosses pierres. Bravo à l’équipe !

Le centre de bilan à fait ses 20 ans : ça se fête !

Lors des 20 ans du centre de bilan du CFPPA des Pays d’Aude, nos conseillères et un bon nombre de leurs bénéficiaires se sont retrouvés autour de tables rondes thématiques, de récits de vie. L’un des temps forts de cette après-midi fut la conférence donnée par Dominique SINNER
Puisant dans son parcours riche de diversité, entre philosophie, sport et pratiques sociales, Dominique Sinner a présenté lors de sa conférence, les croisements entre les mutations professionnelles et les trajectoires individuelles.  Ses propos entrent en résonance avec les activités d’accompagnement et de formation du centre de bilan.

Plus qu’un changement, les évolutions que nous vivons sont un bouleversement multiple et drastique qui touche l’ensemble de la société et de nos vies au quotidien. La facilité des déplacements modifie notre relation à l’espace, le numérique nous positionne à la fois ici et ailleurs, dans un espace-temps s’affranchissant des amplitudes horaires et de la géographie. Notre rapport au temps s’inscrit également dans une programmation-planification au risque d’exclure les surprises et d’amoindrir notre créativité. La généralisation des algorithmes renforce les processus de préconisation, dessinant une fracture entre les individus enfermés dans des présupposés goûts et opinions. L’arrivée du numérique marque une nouvelle ère où les changements se constatent aussi dans notre rapport au travail. Elle se mêle à la dimension écologique, aux préoccupations environnementales influant sur les métiers.

La métaphore du surf illustre ces évolutions. Sport de glisse, il s’exempte d’un terrain délimité. La stabilité vient de l’intérieur avec une adaptation constante à un espace en mouvement permanent. Les surfeurs pratiquent en bande, dans des collectifs mouvants solidaires et intergénérationnels. Aujourd’hui, les individus sont confrontés à un choix draconien entre subir les choses ou se mettre en mouvement. Mais, comment s’inscrire dans un mouvement ? Qu’est ce qu’un processus de changement ? L’un et l’autre nécessitent de l’élan, de l’engagement. Cependant, contrairement aux idées reçues, les freins et les contraintes ne les empêchent pas. Les freins sont des indicateurs qui permettent de ralentir pour voir des obstacles. Ils sont contributifs de la conduite du changement. Il faut alors apprendre à écouter de façon singulière ce frein là, voir les inquiétudes comme l’opportunité de modifier un regard, un comportement, un processus. L’accompagnement sert à identifier comment en tant qu’individu on est touché par ces mutations et dégager une trame dans laquelle on peut travailler.

Comme dans le surf, l’élan individuel se produit au dans un mouvement collectif. Qu’est ce qui fait communauté, qu’est ce qui va être mis en partage ? Comme les surfeurs, les collectifs sont mouvants autour d’un projet. Comme un surfeur, nous apprenons à vivre dans un espace en mouvement permanent où les seules choses dont nous sommes sûrs sont nos incertitudes. Le processus dynamique d’individuation est nécessaire avec la conscience de l’évolution permanente de ce que l’on est. Il est contraire à celui des algorithmes. La singularité est composée de capacités, de limites mais aussi d’une autonomie nourrie par des interdépendances, de liens créés pour aller chercher l’aide nécessaire. La reconnaître, reconnaître que chacun a son propre rôle, est bénéfique pour un collectif dynamique et dynamisant. Le processus de coopération est structurant, permet de faire du lien de façon éthique. Dans cette constante construction, les compétences deviennent rapidement obsolètes au profit des méta-compétences. On s’appuie alors sur les expériences antérieures grâce à une prise de recul, des pas de côté, un décalage qui permettent de comprendre le « comment je fais pour faire ce que je sais faire, pour apprendre, pour prendre des décisions ». Là aussi, le processus est dynamique dans un mouvement incessant.

Avec l’obsolescence des compétences, la performance prend un nouveau sens. Il ne suffit plus d’être bon dans son activité professionnelle, il faut également veiller à une amélioration constante et être perspicace. Pour être performant, la récupération, le ressourcement, la mise à distance sont nécessaires, un effet de ralentissement pour ne pas être entraîné dans un mouvement hors de contrôle et de compréhension.  L’épuisement professionnel montre qu’il n’y a pas de prise en compte du ressourcement pourtant nécessaire à la performance. Les dynamiques de changement sont de trois types. Elles peuvent être structurantes à la façon d’une danse dans un enchaînement créatif, en équilibre sous l’effet de secousses, de perturbations majeurs ponctuelles ou comme un défi dans la succession de coups du sort.  L’accompagnement est un moyen de donner du sens à chaque événement, à chaque histoire, à la façon dont le changement est perçu et vécu.

Pour Dominique Sinner, envisager sereinement les mutations dans nos trajectoires individuelles réclame de la perspicacité sur soi, de la curiosité et une certaine acuité. Il nous faut penser les événements plutôt que de les subir. La nécessité d’agir ne doit pas soumettre notre pensée ou notre imagination. Et pour réussir tout cela, pourquoi ne pas avoir en tête que nul ne peut être tenu à l’impossible et que nul ne peut être tenu au possible.