Des éleveurs burkinabés à la découverte des pratiques audoises

La coopération internationale était à l’honneur en ce mois d’octobre avec l’accueil de trois éleveurs burkinabés. Durant un mois, des éleveurs audois les ont accueillis dans les secteurs de la Piège et de la Montagne Noire dans le cadre d’un échange d’expériences.

L’initiative faisait suite à la visite l’an passé d’un groupe d’une quinzaine de burkinabés avec un temps fort à la foire d’Espezel et un repas partagé avec des formateurs et des stagiaires du CFPPA. L’envie de revenir plus longuement pour apprendre et partager au quotidien les pratiques a été exprimée. Un dossier a été déposé auprès du Département pour intégrer le programme Tandem qui lie des établissements de formation et des associations de coopération internationale. L’AFDI et le CFPPA ont ainsi oeuvré ensemble pour ce projet nourri aussi de la collaboration avec la Chambre d’Agriculture et le Ministère des ressources animales du Burkina Faso.

Les éleveurs burkinabés sont venus sur le site de Carcassonne pour partager une journée entre échanges sur les réalités de l’élevage et de la vie au Burkina Faso et visites d’exploitations avec le groupe BPREA élevage encadrées par Laurent FERRER. Les stagiaires Objectif Apprentissage et BPREA ont été attentifs aux témoignages de nos hôtes, posant des questions sur leur vie au Burkina et leurs impressions sur l’Aude et la France. Camille, bénévole de l’AFDI animait les échanges, les enrichissant de sa propre expérience de formatrice durant deux ans au Burkina. La conversation s’est poursuivie le soir autour d’une auberge espagnole. La visite d’un élevage utilisant un robot de traite et d’un autre pour l’ensilage, aux antipodes de ce qui se fait au Burkina, en a été un des sujets, entre étonnement devant la technique et stupeur face au maïs laissé dans les champs et vu comme un gaspillage. A l’issue de la journée, le bilan était positif. L’objectif d’ouvrir la réflexion vers d’autres horizons agricoles pour nos stagiaires comme pour nos hôtes était réussi et la convivialité partagée.

Des carrés potagers pour les patients de la Polyclinique de Narbonne

Vendredi 14 juin avait lieu à la Polyclinique le Languedoc l’inauguration des carrés potagers. Un beau projet auquel ont pris part nos BPA Travaux d’Aménagements Paysagers encadrés par leur formatrice technique Angelique PASTOR
Ce projet intitulé « Du carré potager à l’assiette » piloté par Corinne FERNANDEZ conceptrice de jardin thérapeutique avait pour but de mettre en place des carrés potagers au sein de la Polyclinique le Languedoc avec la participation des patients et de l’équipe de soin.

Une belle initiative qui permet aux patients en oncologie digestive de manger ce qu’ils ont cultivés eux même. Une occasion de retrouver un peu d’autonomie, la confiance en soi et la capacité à se projeter dans l’avenir pour ce public fragilisé par la maladie.

Un moment de partage plein d’émotions pour nos apprentis qui se sont investis par le travail et l’échange avec les patients et les équipes de la polyclinique.

Merci et bravo à nos jardiniers en herbes !

La filière travaux paysagers mobilisée sur un beau projet à Narbonne

Un nouvel aménagement paysager a vu le jour au Centre Pierre Reverdy. Cet ouvrage, support de travaux pratiques a été entièrement réalisé par nos apprenants.

Ce beau projet financé quasiment en totalité par le FAFSEA s’est achevé le 26 avril dernier après avoir  mobilisé la filière Travaux Paysagers aussi bien en formation par apprentissage qu’en formation professionnelle. 

Les travaux ont débuté le 29 janvier avec les apprentis Bac Pro « Aménagements Paysagers » 2e année  du CFA Agricole de l’Aude qui ont préparé le chantier. En effet, de septembre à décembre, ces derniers  ont réalisé en salle des plans « état des lieux » et « projet » à l’échelle, puis rencontré et choisi les différents fournisseurs du projet. Une fois l’enveloppe dépensée, il ne restait plus qu’à réceptionner ou récu pérer les fournitures et matériaux qu’ils utiliseront par la suite. Cela a permis à leur formateur technique  Axel Lamarthee de les évaluer en pratique sur l’organisation, la gestion et la mise en œuvre d’un chantier  pédagogique.

Nous sommes partis de plusieurs constats sur cette zone presque vierge (engazonnée sans arrosage,  deux gros arbres d’ombrage): tracé naturel dû au passage des apprenants pour aller au réfectoire ou  à l’espace pique-nique à l’ombre du Paulownia tomentosa, zone d’ombre sous le Melia azedarach non  « exploitée » et une zone trop ensoleillée entre ces deux gros arbres. Guidés par leur formateur, les apprentis du Bac Pro ont su répondre à ces problématiques en définissant et créant des nouveaux espaces  de vie au sein du site de notre Narbonne.

Travaux préliminaires, travaux de terrassement, piquetage des différentes zones, préparation du sol,  plantation, maçonnerie paysagère (notamment la pose d’une croix occitane 1 m x 1 m en acier brut et  la création de 6 bancs en gabions de marbre rouge) et la mise en place de paillages ont composé ce  chantier « école » auxquels les apprentis du CAPA Jardinier-paysagiste ont participé activement.

Après des mois de labeurs, ce sont les stagiaires du CFPPA de la formation POEC « Ouvrier Qualifié du  Paysage » qui ont eu le privilège de terminer les travaux.

Axel Lamarthee souligne que ce fut un vrai bonheur de travailler avec ces groupes. Et c’est tout le centre  qui se joint à lui pour féliciter les apprentis du Bac Pro « AP » 2e année pour leur implication et leur travail, les CAPA « JP » 2e année pour leur excellent travail de réfection des pavés ainsi que les stagiaires  de la POEC qui ont activement participé à la réalisation de ce projet.

Nous les remercions pour cette belle zone de détente qui nous l’espérons sera respectée et appréciée  par tous.

les méthodes alternatives de luttes contre l’eudémis

La semaine dernière, une quinzaine d’apprentis des filières paysagère et viticole du CFA Agricole de l’Aude, encadrés par leurs formatrices Angélique PASTOR et Aurélie SALGON, se sont rendus dans les vignobles de la SCEA Calvo à Coursan. L’objectif était de découvrir par la pratique la confusion sexuelle, une méthode alternative de lutte contre des ravageurs de la vigne.

Chaque année l’Eudemis ou « tordeuse de la grappe » prolifère dans les vignobles. Trois générations de papillons se succèdent de début avril à fin septembre occasionnant des dégâts sur les ceps. La première génération qui éclot au début du printemps se délecte des boutons floraux sans grande

conséquence pour les vignes mais les deux suivantes s’attaqueront aux grappes. En perforant les grains, les chenilles favorisent alors l’installation de pourritures qui altèreront le goût du vin.

Dans le cadre d’une viticulture raisonnée, il est essentiel d’enrayer l’infestation du vignoble par ces lépidoptères voraces et éviter ainsi l’emploi de traitements phytosanitaires. La fonction des pièges à confusion sexuelle est de perturber la reproduction des eudemis par l’émission de phéromones femelle de synthèse. Les mâles ont alors beaucoup de mal à retrouver les femelles dans cette atmosphère saturée, les accouplements sont donc beaucoup moins nombreux, ce qui permet de limiter la population d’eudémis. Pour être efficace la pose des pièges doit s’effectuer avant les premières éclosions de papillons et être suffisante pour couvrir toute la superficie concernée.

Nos apprentis de 2eme année du CAPA jardinier-paysagiste et du BPA travaux de la vigne et du vin ont donc déposé dans les vignobles de la SCEA Calvo les pièges à phéromones. Ces diffuseurs étaient composés de deux tubes parallèles en polymère. Le premier contient un fil d’aluminium permettant son application sur la vigne, le second est rempli avec le mélange de phéromones. Environs 500 diffuseurs sont nécessaires pour couvrir un hectare. Les pièges ont été posés en quinconce, un rang sur deux tous les 5 pieds. La mise en place des diffuseurs a bien sûr été renforcée sur les abords de la parcelles et les haies aux alentours afin de garantir une saturation phéromonale satisfaisante en dépit du vent.

Nos apprentis ont bien travaillé et le repas convivial que nous avons partagé à midi a permi de reprendre le travail dans la bon humeur. Une journée instructive pour nos stagiaires qui ont pu découvrir par la pratique cette méthode de lutte alternative. Les jardiniers-paysagistes auront peut être recours à des systèmes équivalents pour protéger les buis de la pyrale cette été.

Bravo à nos apprentis qui n’ont pas chômé.