Un cours de cartographie grandeur nature

Dans le cadre du module « Territoire », les stagiaires du BPREA de Limoux ont participé à une initiation à la cartographie, le Vendredi 6 Novembre à Roquetaillade.

Profitant d’une météo particulièrement clémente, les apprenants ont pu découvrir le spectaculaire panorama visible du haut du Pic de Brau.
L’occasion pour eux de repérer des points d’intérêt selon plusieurs « filtres » géographiques (géologie, hydrographie, structures remarquables, densité, réseaux…) puis de s’essayer à nommer ou à qualifier ces derniers.

Afin d’appréhender la complexité liée à la représentation de l’espace, nos cartographes d’un jour se sont exercés à la production de divers croquis, évoluant d’une représentation « picturale » du paysage observé vers sa schématisation « à plat » sous la forme d’une carte.

Les productions seront par la suite comparées à des cartes générées à partir de SIG (géoportail, google maps), afin de mettre en perspective les écarts visibles et les difficultés ressenties.

Ce moment passé dans cette « salle de classe » hors norme aura été l’occasion de mutualiser les connaissances des stagiaires et de débattre sur la notion de territoire dans une ambiance ensoleillée et néanmoins studieuse

 

Les apprentis qui murmuraient aux oreilles des chevaux

Le temps d’un après-midi la formatrice hippologie, Gilda Tarral emmenait les apprentis Palefrenier Soigneur en stage Éthologie au Domaine de Fraisse situé à Leuc. Un centre bien connu pour son pôle horseman science by Andy Booth

Vers une autre manière de pratiquer l’équitation

Lors de cette sortie nos apprentis palefreniers ont pu se familiariser aux grands principes de l’éthologie. Une façon différente d’appréhender le cheval. Ce type d’équitation est basé sur l’observation et la compréhension des comportements sociaux des chevaux. Dans le milieu équestre, cette approche permet de mieux communiquer avec les animaux et leur procure un sentiment de sécurité.
Avec enthousiasme nos palefreniers en herbe se sont essayés au travail éthologique. Ce type de travail commence à terre. Il s’agit de prendre conscience de l’importance de la gestuelle, de l’attitude dans les échanges pour faire respecter les espaces et les rôles de chacun. Ce nouveau rapport au cheval leur a permis d’apprendre à comprendre le comportement équin pour lui apporter en tant que cavalier ou soigneur la réponse adéquate.
Dans un second temps, le travail se poursuit à cheval par la recherche de l’impulsion, de l’équilibre et de la décontraction.

Ressentir au lieu de forcer.

Que ce soit pour le débourrage, l’éducation, la résolution de problèmes comportementaux ou le travail du cheval, il s’agit de trouver de manière durable une relation de confiance et de respect mutuels entre le cheval et son cavalier en privilégiant une attitude positive avec l’animal .
Cette approche de l’équitation éthologique a été bénéfique pour nos apprentis qui ont pris conscience de la nécessité d’adapter leur langage corporel en fonction de l’exercice à effectuer. De l’éducation du cheval à la compétition en passant par l’adaptation de ses conditions de vie, l’équitation éthologique met en avant une démarche positive dans le travail avec l’animal.

Nos BPREA à la rescousse des paysages et du patrimoine vernaculaire

Dans le cadre de l’UCARE “Entretien des espaces naturels et du petit patrimoine bâti“, six de nos stagiaires du BPREA se sont retrouvés au cœur de la garrigue narbonnaise pour y percer les secrets de la préservation des paysages et du patrimoine vernaculaire.

Encadrés par le formateur en travaux paysagers Gaétan BELLES, nos futurs agriculteurs : Elodie (Carcassonne), Oriana, Abdel, Rémi (Limoux), Adèle et Grégory (Narbonne) ont tout d’abord découvert le maniement de la tronçonneuse et de la débroussailleuse en zone dense. Pour mettre en pratique la théorie et acquérir des gestes sûrs, ils ont dû dégager et éclaircir une zone de garrigue délaissée depuis plusieurs années. Au programme abattage et débitage d’arbres et débroussaillage sélectif pour mettre en valeur le site et le rendre à nouveau praticable. Une activité nécessaire à plus d’un titre puisqu’en plus d’améliorer les abords d’une exploitation dans le cadre d’un accueil touristique elle permet aussi de se prémunir contre la propagation des incendies en créant des ruptures dans le couvert végétal.

Dans un second temps, les apprenants ont œuvré pour restaurer un mur séparatif en pierre sèche situé en pleine garrigue, dans le massif de la Clape, sur la commune de Fleury d’Aude. Une construction de belle dimension : 1m de large, 0,7m d’un coté et 1,30m de l’autre en hauteur, sur une longueur totale de 10m, soit environ 18 tonnes de pierres bien rangées !

Après 4 jours à soulever des cailloux dans la poussière, nos stagiaires de la formation continue au BPREA sont partis visiter le site d’apprentissage de la pierre sèche de Villeveyrac de l’association Pierre d’Iris. Ils ont pu échanger avec M. Gilles FICHOU le président de l’association. Ce personnage emblématique et incontournable dans le domaine de la pierres sèche entend favoriser la découverte, la connaissance, la protection, la restauration et la renaissance de la construction du patrimoine vernaculaire.

A présent, les mots “Boutisse”, “coup de sabre”, “cale” ou encore “têtu” font maintenant parti du jargon technique de nos apprenants et gare aux malfaçons, ils ont maintenant l’œil avisé !

BPA Agroéquipement : Un voyage d’étude bien huilé !

Notre classe de BPA Travaux de Conduite et Entretien des Engins Agricoles (TCEEA) par apprentissage a pu partir du 15 au 17 juin en voyage d’étude. Encadrés par leurs formateurs, ils ont pu visiter :

  • L’usine Pellenc à Pertuis dans le Vaucluse
  • Le château la Nerthe à Chateauneuf du pape
  • La cave de l’Union des Jeunes Viticulteurs en Clairette de DIE à Vercheny
  • L’usine Gard à Potelières

Visite de l’Usine Pellenc 

Pellenc fabrique et conçoit des machines et des outillages principalement pour la viticulture, mais aussi  pour les espaces verts et l’arboriculture.

Si le groupe a plusieurs usines dans le monde, l’usine de Pertuis fabrique principalement du petit ou tillage électrique sur batterie (sécateur électrique, attacheur, débroussailleuse, tronçonneuse et bien  évidemment les célèbres machines à vendanger).

Il possède aussi un énorme bureau d’études pour concevoir et mettre au point de nouveaux matériels  ou parfois les améliorer en fonction des remarques des agriculteurs.

L’usine se dote d’un « centre de formation » pour former les mécaniciens aux nouvelles technologies  intégrées aux outils conçus par la marque.

Après avoir visité la chaîne de montage des sécateurs électriques et vu les étapes du montage des ma chines à vendanger. Accompagnés de leur formateur en agroéquipement M. Witzikam, nos apprentis  ont posé une multitude de questions au responsable de la communication ainsi qu’au responsable de la  chaîne de montage.

Ce voyage d’étude s’est prolongé avec les visites du Château la Nerthe à Châteauneuf-du-Pape, de  réputation mondiale son vignoble s’étend sur 92 hectares ; puis de la cave de l’Union des Jeunes Viticul teurs à Vercheny regroupé autour de l’appellation Clairette et Crémant de Die; pour finir par la visite de  l’usine Gard à Potelières réputée pour la fabrication d’outils pour le travail du sol…

Excursion au salon Cheval Passion à Avignon

Tous les élèves de l’option équitation ainsi que les apprentis en CAP soigneur d’équidés se sont rendus  au salon Cheval Passion d’Avignon le jeudi 16 janvier 2020.

Au carrefour de l’Europe du Sud et de la Méditerranée, Cheval Passion rassemble les professionnels du  monde équestre, les cavaliers et les passionnés de chevaux. Le salon accueille 250 exposants sur plus  de 10000 m² de surfaces couvertes.

De plus, Cheval Passion accueille de nombreux intervenants professionnels dans les domaines de la  formation et de l’enseignement. Ces établissements et organismes renseignent des jeunes en situation  d’orientation et des adultes en recherche de qualification ou de formation pour exercer un métier en  relation avec les chevaux.

L’occasion de rencontres et d’échanges très enrichissant pour nos élèves.

Depuis le début de l’année scolaire, outre le temps fort du salon d’Avignon, les élèves inscrits à l’option  ont pu pratiquer plusieurs disciplines : dressage, obstacle, randonnée, voltige, jeux, equifeel ou encore  tir à l’arc à cheval.

Aussi, c’est avec le sourire que les élèves de l’option hippologie-équitation du lycée Charlemagne ter minent l’année à cheval !

Des éleveurs burkinabés à la découverte des pratiques audoises

La coopération internationale était à l’honneur en ce mois d’octobre avec l’accueil de trois éleveurs burkinabés. Durant un mois, des éleveurs audois les ont accueillis dans les secteurs de la Piège et de la Montagne Noire dans le cadre d’un échange d’expériences.

L’initiative faisait suite à la visite l’an passé d’un groupe d’une quinzaine de burkinabés avec un temps fort à la foire d’Espezel et un repas partagé avec des formateurs et des stagiaires du CFPPA. L’envie de revenir plus longuement pour apprendre et partager au quotidien les pratiques a été exprimée. Un dossier a été déposé auprès du Département pour intégrer le programme Tandem qui lie des établissements de formation et des associations de coopération internationale. L’AFDI et le CFPPA ont ainsi oeuvré ensemble pour ce projet nourri aussi de la collaboration avec la Chambre d’Agriculture et le Ministère des ressources animales du Burkina Faso.

Les éleveurs burkinabés sont venus sur le site de Carcassonne pour partager une journée entre échanges sur les réalités de l’élevage et de la vie au Burkina Faso et visites d’exploitations avec le groupe BPREA élevage encadrées par Laurent FERRER. Les stagiaires Objectif Apprentissage et BPREA ont été attentifs aux témoignages de nos hôtes, posant des questions sur leur vie au Burkina et leurs impressions sur l’Aude et la France. Camille, bénévole de l’AFDI animait les échanges, les enrichissant de sa propre expérience de formatrice durant deux ans au Burkina. La conversation s’est poursuivie le soir autour d’une auberge espagnole. La visite d’un élevage utilisant un robot de traite et d’un autre pour l’ensilage, aux antipodes de ce qui se fait au Burkina, en a été un des sujets, entre étonnement devant la technique et stupeur face au maïs laissé dans les champs et vu comme un gaspillage. A l’issue de la journée, le bilan était positif. L’objectif d’ouvrir la réflexion vers d’autres horizons agricoles pour nos stagiaires comme pour nos hôtes était réussi et la convivialité partagée.

Des carrés potagers pour les patients de la Polyclinique de Narbonne

Vendredi 14 juin avait lieu à la Polyclinique le Languedoc l’inauguration des carrés potagers. Un beau projet auquel ont pris part nos BPA Travaux d’Aménagements Paysagers encadrés par leur formatrice technique Angelique PASTOR
Ce projet intitulé « Du carré potager à l’assiette » piloté par Corinne FERNANDEZ conceptrice de jardin thérapeutique avait pour but de mettre en place des carrés potagers au sein de la Polyclinique le Languedoc avec la participation des patients et de l’équipe de soin.

Une belle initiative qui permet aux patients en oncologie digestive de manger ce qu’ils ont cultivés eux même. Une occasion de retrouver un peu d’autonomie, la confiance en soi et la capacité à se projeter dans l’avenir pour ce public fragilisé par la maladie.

Un moment de partage plein d’émotions pour nos apprentis qui se sont investis par le travail et l’échange avec les patients et les équipes de la polyclinique.

Merci et bravo à nos jardiniers en herbes !

La filière travaux paysagers mobilisée sur un beau projet à Narbonne

Un nouvel aménagement paysager a vu le jour au Centre Pierre Reverdy. Cet ouvrage, support de travaux pratiques a été entièrement réalisé par nos apprenants.

Ce beau projet financé quasiment en totalité par le FAFSEA s’est achevé le 26 avril dernier après avoir  mobilisé la filière Travaux Paysagers aussi bien en formation par apprentissage qu’en formation professionnelle. 

Les travaux ont débuté le 29 janvier avec les apprentis Bac Pro « Aménagements Paysagers » 2e année  du CFA Agricole de l’Aude qui ont préparé le chantier. En effet, de septembre à décembre, ces derniers  ont réalisé en salle des plans « état des lieux » et « projet » à l’échelle, puis rencontré et choisi les différents fournisseurs du projet. Une fois l’enveloppe dépensée, il ne restait plus qu’à réceptionner ou récu pérer les fournitures et matériaux qu’ils utiliseront par la suite. Cela a permis à leur formateur technique  Axel Lamarthee de les évaluer en pratique sur l’organisation, la gestion et la mise en œuvre d’un chantier  pédagogique.

Nous sommes partis de plusieurs constats sur cette zone presque vierge (engazonnée sans arrosage,  deux gros arbres d’ombrage): tracé naturel dû au passage des apprenants pour aller au réfectoire ou  à l’espace pique-nique à l’ombre du Paulownia tomentosa, zone d’ombre sous le Melia azedarach non  « exploitée » et une zone trop ensoleillée entre ces deux gros arbres. Guidés par leur formateur, les apprentis du Bac Pro ont su répondre à ces problématiques en définissant et créant des nouveaux espaces  de vie au sein du site de notre Narbonne.

Travaux préliminaires, travaux de terrassement, piquetage des différentes zones, préparation du sol,  plantation, maçonnerie paysagère (notamment la pose d’une croix occitane 1 m x 1 m en acier brut et  la création de 6 bancs en gabions de marbre rouge) et la mise en place de paillages ont composé ce  chantier « école » auxquels les apprentis du CAPA Jardinier-paysagiste ont participé activement.

Après des mois de labeurs, ce sont les stagiaires du CFPPA de la formation POEC « Ouvrier Qualifié du  Paysage » qui ont eu le privilège de terminer les travaux.

Axel Lamarthee souligne que ce fut un vrai bonheur de travailler avec ces groupes. Et c’est tout le centre  qui se joint à lui pour féliciter les apprentis du Bac Pro « AP » 2e année pour leur implication et leur travail, les CAPA « JP » 2e année pour leur excellent travail de réfection des pavés ainsi que les stagiaires  de la POEC qui ont activement participé à la réalisation de ce projet.

Nous les remercions pour cette belle zone de détente qui nous l’espérons sera respectée et appréciée  par tous.

les méthodes alternatives de luttes contre l’eudémis

La semaine dernière, une quinzaine d’apprentis des filières paysagère et viticole du CFA Agricole de l’Aude, encadrés par leurs formatrices Angélique PASTOR et Aurélie SALGON, se sont rendus dans les vignobles de la SCEA Calvo à Coursan. L’objectif était de découvrir par la pratique la confusion sexuelle, une méthode alternative de lutte contre des ravageurs de la vigne.

Chaque année l’Eudemis ou « tordeuse de la grappe » prolifère dans les vignobles. Trois générations de papillons se succèdent de début avril à fin septembre occasionnant des dégâts sur les ceps. La première génération qui éclot au début du printemps se délecte des boutons floraux sans grande

conséquence pour les vignes mais les deux suivantes s’attaqueront aux grappes. En perforant les grains, les chenilles favorisent alors l’installation de pourritures qui altèreront le goût du vin.

Dans le cadre d’une viticulture raisonnée, il est essentiel d’enrayer l’infestation du vignoble par ces lépidoptères voraces et éviter ainsi l’emploi de traitements phytosanitaires. La fonction des pièges à confusion sexuelle est de perturber la reproduction des eudemis par l’émission de phéromones femelle de synthèse. Les mâles ont alors beaucoup de mal à retrouver les femelles dans cette atmosphère saturée, les accouplements sont donc beaucoup moins nombreux, ce qui permet de limiter la population d’eudémis. Pour être efficace la pose des pièges doit s’effectuer avant les premières éclosions de papillons et être suffisante pour couvrir toute la superficie concernée.

Nos apprentis de 2eme année du CAPA jardinier-paysagiste et du BPA travaux de la vigne et du vin ont donc déposé dans les vignobles de la SCEA Calvo les pièges à phéromones. Ces diffuseurs étaient composés de deux tubes parallèles en polymère. Le premier contient un fil d’aluminium permettant son application sur la vigne, le second est rempli avec le mélange de phéromones. Environs 500 diffuseurs sont nécessaires pour couvrir un hectare. Les pièges ont été posés en quinconce, un rang sur deux tous les 5 pieds. La mise en place des diffuseurs a bien sûr été renforcée sur les abords de la parcelles et les haies aux alentours afin de garantir une saturation phéromonale satisfaisante en dépit du vent.

Nos apprentis ont bien travaillé et le repas convivial que nous avons partagé à midi a permi de reprendre le travail dans la bon humeur. Une journée instructive pour nos stagiaires qui ont pu découvrir par la pratique cette méthode de lutte alternative. Les jardiniers-paysagistes auront peut être recours à des systèmes équivalents pour protéger les buis de la pyrale cette été.

Bravo à nos apprentis qui n’ont pas chômé.