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Continue readingVendredi 19 mars : Journée Enherbement en viticulture 100% virtuelle
Le vendredi 19 mars à partir de 9h retrouvez-nous sur la page Facebook du Lycée Charlemagne Carcassonne
De 9h à 12h, venez suivre en direct les conférences de notre journée spéciale Enherbement en viticulture.
Nous retransmettrons les vidéos des ateliers techniques de l’après midi en différé sur la chaîne Youtube du Campus !
Agroécologie : Former les maraîchers d’aujourd’hui et de demain
Entretien avec Walid CHOUCAIR : formateur en maraîchage
“Après un parcours professionnel diversifié en maraîchage et en floriculture, j’ai intégré le CFPPA des Pays d’Aude en 2011 en tant que formateur spécialisé sur la taille des arbres et arbustes, la conduite d’un potager biologique et la maîtrise des méthodes alternatives aux produits phytosanitaires.
Dans le cadre de nos formations courtes, j’interviens auprès des agents des collectivités territoriales mais aussi auprès de la Régie de Quartier pour mener mes stagiaires vers l’obtention du certiphyto en leur donnant les bases d’une utilisation sécurisée des produits chimiques tout en diffusant les pratiques alternatives. J’ai également mis en place des formations sur la taille raisonnée des arbres et arbustes. Qu’il s’agisse de taille de formation, de taille d’entretien ou de floraison, il est essentiel de connaître le mode de croissance de l’arbre et son cycle de développement pour travailler avec le végétal et non contre lui.
En maraîchage, sur les formations longues nous mettons l’accent sur la pratique et l’expérimentation. Grâce à notre partenariat avec l’association Kokopeli, nos futurs ouvriers maraîchers ont pu semer dans les serres du lycée un large panel de variétés anciennes de légumes (tomates, pommes de terre et oignons…) L’espace test Graines de Paysans nous a mis à disposition une parcelle de 2500 m3 en culture biologique afin de permettre à nos stagiaires d’apprendre en faisant. Dernièrement nous avons planté 160 pieds de tomates comprenant une vingtaine d’espèces. Dans une optique d’économie de la ressource en eau, nous avons équipé nos cultures d’un paillage synthétique sous lequel court un système d’arrosage en goutte à goutte. Ces cultures maraîchères sont conduites en bio et représentent un véritable projet collectif. A tour de rôle, les stagiaires viennent effectuer le désherbage, l’attachage, la taille et la récolte mais aussi la surveillance des plants pour savoir quand agir. Les solutions préventives envisagées sont le purin d’ortie et la pose de pièges à phéromones pour lutter contre la pyrale du buis. En cas d’infestation, pour protéger les oliviers de la parcelles nos stagiaires sont prêts à utiliser l’argile blanche micronisée et sont formés aux techniques de biocontrôle (utilisation du Bacillus Thuringiensis contre la pyrale du buis)
Enfin, la sensibilisation de publics variés est une mission importante pour nous, qu’il s’agisse des écoliers ou des jardiniers amateurs, nous effectuons de nombreuses animations où nous privilégions des ateliers ludiques sur la connaissance du sol ou la construction d’abris à insectes pour leur apprendre à « jardiner le naturel ».
De nombreuses opportunités dans le commerce et les services à l’agriculture
Le secteur des biens et services à l’agriculture (on parle aussi d’agrofournitures) comprend l’ensemble des entreprises qui fournissent aux agriculteurs les moyens de produire : agro-équipements, semences, produits de phytoprotection, fertilisation (organique ou minérale), matériel et aliment du bétail, mais aussi analyses de sols, conseil en investissement…
C’est un secteur très important où l’on retrouve une grande diversité de métiers : enseignement, re cherche, développement contrôle, conseil, logistique, commercialisation…
Ces métiers, souvent mal perçus à cause d’une agriculture autrefois exclusivement intensive, ont été peu à peu délaissés, faisant ainsi baisser la pression de la concurrence sur le marché de l’emploi et tendant à tirer vers le haut les rémunérations ainsi que les conditions de travail, d’où de réelles opportunités !
La triple performance économique, sociétale et environnementale ainsi que la révolution numérique dans l’agriculture d’aujourd’hui bouleversent ce secteur d’activité, comme tant d’autres, et tous les mé tiers sont impactés.
L’agriculture va encore évoluer pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés : utiliser moins d’intrants, respecter davantage les ressources et la biodiversité… Tout en restant économiquement performante. Ainsi, les métiers évoluent et sont appelés à continuer d’évoluer.
De bonnes raisons pour rester attentif aux nombreuses possibilités qu’offre ce secteur.
50 ans d’accompagnement en installation agricole et en viticulture.
Depuis sa création, l’antenne Narbonnaise du CFPPA des Pays d’Aude s’est spécialisée dans l’accompagnement et la formation des futurs agriculteurs et plus particulièrement en viticulture, fleuron de l’économie locale. Au rythme des réformes favorisant la professionnalisation des agriculteurs, le CFPPA a continuellement adapté ses formations selon les besoins de son public.
1968-1980 : Les années BPA
Installé en centre ville rue Bonnel, le CFPPA de Narbonne, propose à partir de 1968 pour la première fois la formation au Brevet Professionnel Agricole (BPA) option vigne et vin spécialité viticulture. 15 stagiaires issus de tout le Narbonnais ont gagné les bancs du Centre de formation agricole dont Aymé Grau de Coursan aujourd’hui à la retraite.
De 1968 à 1980 c’est 238 viticulteurs qui ont obtenus leur BPA. Tantôt originaires de l’agriculture paysanne tantôt issus de l’aristocratie locale, deux mondes distincts mais animés par le même souci de transmission des terres se rencontraient dans les murs du CFPPA et cohabitaient dans la bonne humeur et le respect.
Ce sera d’abord un public masculin qui fréquentera le centre de formation. Ce n’est qu’à partir de 1972 que les conjointes d’exploitants commencent à venir se former pour se professionnaliser sur la partie gestion de l’exploitation.
A l’époque le BPA spécialisé en viticulture se délivrait en 3 certificats :
un certificat viticulture
un certificat œnologie
un certificat économie
Déjà dans un souci d’individualisation des parcours, le centre proposait la possibilité de passer le BPA en 1 an à temps complet à raison de 4j/semaine de formation ou en 2 ans à temps partiel.
Au fil des années, les promotions de BPA se font de plus en plus nombreuses et bientôt les locaux de la rue Bonnel deviennent trop petits. Ainsi, en 1975 le CFPPA déménage sur le plateau du Quatourze où il partage les murs avec l’Institut Technique du Vin.
1980’s : Vers la professionnalisation de l’agriculture
Avec l’avènement de la Dotation Jeune Agriculteur créée en 1981, l’installation en viticulture connaît un engouement sans précédent dans le Narbonnais. Pour permettre aux futurs vignerons ou viticulteurs de prétendre à la Dotation Jeunes Agriculteurs (DJA), le CFPPA de Narbonne met alors en place des stages de Préparation à l’installation des jeunes agriculteurs.
Ce stage de 40h allié à une capacité professionnelle de niveau V le BPA jalonnaient le parcours d’installation des bénéficiaires de la DJA. Le CFPPA a du se montrer réactif afin de proposer en peu de temps le BPA et le stage 40h à un nombre de personnes très élevé. Cette année là, un groupe de 45 personnes a passé le BPA et 4 sessions de stages 40 h comprenant de 21 à 31 candidats étaient mises en œuvre.
Les années 80’s ont vu aussi la professionnalisation croissante des femmes. En effet, dés 1982 le CFPPA propose le stage conjointes d’exploitants afin de permettre à la gente féminine de se former aux aspects économiques, juridiques et fiscaux de l’exploitation agricole. Dans un souci d’adaptation à ces publics souvent peu mobiles, le centre de formation a proposé ces stages dans les villes et les villages du Narbonnais (Tuchan, Coursan, Ouveillan, Canet, Sigean…)
1990’s à nos jours : La diversification des formations
En 1991 le Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole (BPREA) est mis en œuvre remplaçant le BPA pour les exploitants nés après 1971. Si à Narbonne la majorité des porteurs de projets d’installation en agriculture se destinent à la viticulture, des projets en maraîchage apparaissent.
En 1993, le CFPPA du Quatourze est inclus dans le Centre Pierre Reverdy nouvellement ouvert, avec le Lycée Professionnel Agricole Martin Luther King et le CFA Agricole de l’Aude. Ces nouveaux locaux sont implantés sur un site Natura 2000, une particularité qui donne au centre l’envie d’ouvrir une section travaux paysagers avec le Certificat d’Aptitude Professionnel Agricole et Brevet Professionnel.
Dans les années 2000 afin de mieux accompagner les futurs agriculteurs, le Point Information Installation est créé. Le CFPPA a toujours travaillé en étroite collaboration avec cette structure aujourd’hui devenue le Point Accueil Installation. Nos conseillères du Service d’Accueil Individualisé, nos conseillères bilans et certains formateurs prennent d’ailleurs aux côtés de la Chambre d’Agriculture une part active dans la construction des parcours afin de favoriser une installation durable des Jeunes Agriculteurs.
Pour s’adapter à la nouvelle réglementation des politiques agricoles et remplacer le stage 40h devenu obsolète, le CFPPA a mis en place les stages 21h afin de présenter aux agriculteurs en herbe les acteurs de l’agriculture locale d’un point de vue économique, sociale et législatif. Une façon de mieux préparer son projet et de mieux identifier les démarches à effectuer et les lieux ressources.
En 2007 les Centres de Carcassonne et de Narbonne fusionnent pour devenir le CFPPA des Pays d’Aude. Le centre propose alors de former aussi bien les futurs chef d’exploitation agricole avec le BPREA que les ouvriers qualifiés via le CAPA métiers de l’Agriculture Spécialité viticulture. Les filières se diversifient (maraîchage, élevage, travaux paysagers) mais la viticulture demeure le cœur de métier du site de Narbonne . Le CFPPA des Pays d’Aude innove en proposant une approche agroécologique dans ses formations.
Depuis 2014, dans le cadre d’un partenariat avec Pôle-Emploi, le CFPPA des Pays d’Aude a développé le Certificat de Qualification Professionnel ouvrier de la viticulture afin de répondre au besoin du territoire en matière d’ouvrier viti-vinicole qualifiés.
Mise en place de l’expérimentation « enherbement des vignes » sous la direction de l’INRAE
Vendredi 9 octobre 2020, les étudiants des BTSA Agronomie Productions Végétales et Viticulture-Œnologie ont débuté une expérimentation sous la direction de l’INREA, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, sur l’une des parcelles de l’exploitation Charlemagne.
L’objectif de cette expérimentation est de tester une centaine d’espèces pouvant servir à l’enherbement de la vigne (luzerne, lin, trèfles, fétuque, lentilles, pois, l’avoine, moutarde…) et de sélectionner les couverts les plus propices en fonction des conditions pédoclimatiques locales, des contraintes des viticulteurs ainsi que des intérêts recherchés. En effet, certaines espèces apportent de l’azote tandis que
d’autres ont une action sur le sol…
Les placettes ont toutes été préparées manuellement et semées à la volée après avoir mélangé les graines avec du sable compte tenu de la faible quantité à semer. Après la levée des plantes, un suivi hebdomadaire sera réalisé par les étudiants afin que l’INRAE dispose de suffisamment de données pour extrapoler les résultats et formuler des conseils.
Vladimir Goutier, chercheur à l’INRAE, est intervenu pour exposer les intérêts d’une telle mise en œuvre. L’enherbement représente une source importante de matières organiques qui favorise l’activité et la vie biologique du sol. Il a aussi un rôle structurant qui permet d’augmenter la stabilité du sol. Il protège les parcelles des ruissellements, limite l’érosion mais aussi les transferts de pesticides provoqués par les pluies. Cette technique représente donc un atout pour la biodiversité.
Des éleveurs burkinabés à la découverte des pratiques audoises
La coopération internationale était à l’honneur en ce mois d’octobre avec l’accueil de trois éleveurs burkinabés. Durant un mois, des éleveurs audois les ont accueillis dans les secteurs de la Piège et de la Montagne Noire dans le cadre d’un échange d’expériences.
L’initiative faisait suite à la visite l’an passé d’un groupe d’une quinzaine de burkinabés avec un temps fort à la foire d’Espezel et un repas partagé avec des formateurs et des stagiaires du CFPPA. L’envie de revenir plus longuement pour apprendre et partager au quotidien les pratiques a été exprimée. Un dossier a été déposé auprès du Département pour intégrer le programme Tandem qui lie des établissements de formation et des associations de coopération internationale. L’AFDI et le CFPPA ont ainsi oeuvré ensemble pour ce projet nourri aussi de la collaboration avec la Chambre d’Agriculture et le Ministère des ressources animales du Burkina Faso.
Les éleveurs burkinabés sont venus sur le site de Carcassonne pour partager une journée entre échanges sur les réalités de l’élevage et de la vie au Burkina Faso et visites d’exploitations avec le groupe BPREA élevage encadrées par Laurent FERRER. Les stagiaires Objectif Apprentissage et BPREA ont été attentifs aux témoignages de nos hôtes, posant des questions sur leur vie au Burkina et leurs impressions sur l’Aude et la France. Camille, bénévole de l’AFDI animait les échanges, les enrichissant de sa propre expérience de formatrice durant deux ans au Burkina. La conversation s’est poursuivie le soir autour d’une auberge espagnole. La visite d’un élevage utilisant un robot de traite et d’un autre pour l’ensilage, aux antipodes de ce qui se fait au Burkina, en a été un des sujets, entre étonnement devant la technique et stupeur face au maïs laissé dans les champs et vu comme un gaspillage. A l’issue de la journée, le bilan était positif. L’objectif d’ouvrir la réflexion vers d’autres horizons agricoles pour nos stagiaires comme pour nos hôtes était réussi et la convivialité partagée.