BTSA Technico-Commercial : Agrotourisme, diversification, un module pour aller plus loin…

Comme tous les ans, les BTSA TC se sont lancés en ce mois de février sur la route à la rencontre des professionnels du secteur des boissons… mais pas que.

En effet, le but du Module d’Initiative Locale, propre au CFAA de l’Aude est d’approfondir des thématiques autour de l’œnotourisme, la diversification et l’approche territoriale de la commercialisation. Autant de sujets devenus brûlants avec la succession des périodes de confinement…

L’occasion de voir comment les différents acteurs économiques ont su adapter leur offre, accélérer la digitalisation de la commercialisation ou valoriser au mieux une offre de proximité.

Cette année, au programme : Château de Pennautier (Oenotourisme), Ampélofolies du Cabardès (Trufficulture et développement du territoire), Producteurs Pyrénées Cathares (Groupement de producteurs et animation du territoire), Brasserie du Grand Bison (Bière et circuit court), Mme Eve Thion du Domaine des Massols (Tourisme et développement de la Marque Pays Cathare), Maison Guinot (Oenotourisme), Syndicat du Cru Minervois (rôle d’une ODG sur l’activité touristique) et Distillerie du Petit Grain (Approche technique). Partout le groupe a reçu un accueil chaleureux et des apports riches.

Devenir chef d’entreprise agricole, de l’idée au projet

Le 2° forum sur l’installation en agriculture a eu lieu mardi 19 mars dernier. Organisé par le lycée agricole Charlemagne, en coopération avec la Chambre d’Agriculture de l’Aude, il a permis aux étudiants de se familiariser avec les étapes et les organismes qui aident à l’installation des chefs d’entreprises agricoles.

Informer les étudiants sur l’installation pour donner l’envie d’être chef(fe)s d’entreprise agricole.
« Il n’est de richesse que d’Hommes » disait Jean Bodin. L’activité économique et le développement de nos territoires ruraux viennent de l’ambition de certain(e)s à vouloir devenir des chefs d’entreprises. Ainsi pour susciter les vocations, il est important de bien informer sur les possibilités d’aides à l’installation.
Les étudiants de BTSA deuxième année des filières Agronomie Productions Végétales (APV), Viticulture-œnologie(VO) et Gestion Protection de la Nature (GPN), ainsi que les élèves des terminales Bac Professionnels Viticulture et Horticulture, ont ainsi pu rencontrer de nombreux professionnels qui conseillent les futurs exploitant(e)s tout au long de leur installation.
«Car il faut que le message passe : oui il est possible de s’installer et devenir entrepreneur en agriculture, même sans être issu de famille agricole grâce à l’installation aidée »

Un ensemble d’organismes, à l’écoute et qui conseillent
Les jeunes ont ainsi pu questionner les conseillers techniques de la Chambre d’Agriculture, le Point Accueil Installation, mais aussi de nombreux organismes et associations : l’ADEAR, la DDTM, la SAFER, le CER, le BIOCIVAM, Terres de Liens, le syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA).
C’est avec bienveillance et professionnalisme que ces spécialistes ont pu apporter de nombreux conseils à ces jeunes. Car il faut que le message passe : oui il est possible de s’installer et devenir entrepreneur en agriculture, même sans être issu de famille agricole, grâce à l’installation aidée.

 

Formation à la conduite de tracteurs agricoles

Dans le cadre de l’apprentissage de la conduite d’engins agricoles, une partie pratique se fait sur l’exploitation, mais, la première mise en situation routière est difficile à mettre en œuvre. Aussi, le lycée a recours à une action de mise en situation grâce à un simulateur de conduite tracteur qui vient former les apprenants aux risques routiers et aux rudiments de la conduite sur route.

Les élèves et étudiants du lycée (1ères Bac Pro Viti et STAV P ; BTSVO et BTSAPV première année) ont pu s’initier à la conduite de tracteurs agricoles sur route ou aux champs grâce à cette formation organisée par la MSA.

Chaque élève, grâce au simulateur qui se présente comme un réel poste de conduite, peut ainsi en toute sécurité, se familiariser et apprendre à réagir face aux situations accidentogènes qui peuvent survenir.

Chronique d’une insertion professionnelle réussie

Comme vous, nous adorons les histoires qui finissent bien et c’est avec joie que nous allons vous conter celle de Hoang Haï ancien stagiaire sur notre dispositif Projet PRO devenu aujourd’hui Conseiller en Insertion Professionnelle.

Hoang Haï a été prototypiste dans le secteur de la maroquinerie. Après 10 ans d’expérience en tant que responsable de production, il a été obligé de se reconvertir à cause d’un problème de santé. C’est alors qu’il a intégré notre formation d’insertion professionnelle anciennement intitulée CAP avenir en été 2017 après un bilan de compétences au Centre de Bilan du centre afin de faire le tri de ses compétences transversales (contact humain, recrutement, formation interne et suivi et intégration du salarié)

Les tests de personnalité et d’intérêt effectués dés son arrivée ont permis à notre conseillère en insertion Rosy TOURDJMAN de détecter chez lui une forte fibre sociale et une aisance avec l’outil informatique. Plusieurs pistes s’ouvraient alors pour Hoang Haï qui a pu effectuer divers stages en entreprise afin de construire son avenir professionnel sur mesures :

  • Conseiller en Insertion Professionnelle à la Régie des Quartiers
  • Moniteur-éducateur à la PEP de Carcassonne
  • Technicien informatique
  • Prothésiste dentaire

Cet accompagnement personnalisé lui a permis par le biais des stages en entreprise de faire le tri pour privilégier la voie du social pour laquelle il se sentait plus investi.

Cela lui a demandé beaucoup d’efforts puisqu’à l’issue de son parcours d’insertion chez nous, il s’est orienté vers la formation qualifiante de Conseiller en Insertion Professionnelle à l’AFPA de Clermont l’Hérault.

Afin d’acquérir la pratique nécessaire à ce titre de niveau III Hoang Haï est retourné à la Régie des Quartiers. Outre le diplôme nécessaire à l’emploi, cette formation lui a apporté l’expérience professionnelle nécessaire mais aussi une connaissance accrue de l’environnement professionnel de l’insertion.

Aujourd’hui Hoang Haï est passé de l’autre côté du miroir puisqu’il est devenu Conseiller en Insertion Professionnelle au Pôle-Emploi de Clermont l’Hérault depuis le 15 avril !

En tant que conseiller emploi, Hoang Haï est là pour orienter, lever les freins à l’embauche et guider dans la création d’entreprise de son portefeuille de 130 personnes.

De par son parcours professionnel et son expérience avec projet PRO,  il a acquis une plus grande légitimité auprès des gens dont il fait le suivi car il parle aussi de son vécu.

Il est l’exemple qu’il est possible de se réorienter avec succès dans ce que l’on souhaite moyennant une bonne motivation et une certaine discipline.

En contrat jusqu’en octobre, Hoang Haï a déjà plusieurs pistes de travail sur Céret, Castelnaudary et Carcassonne pour après. Son secret ? Sa motivation bien sûr mais aussi sa grande mobilité ! Fort de son nouveau réseau professionnel, il se dit surpris du nombre d’opportunités qui lui sont proposées notamment via ses partenaires du Pole-Emploi et de la Mission Locale d’Insertion.

Merci Hoang Haï et bonne continuation !

Le centre de bilan à fait ses 20 ans : ça se fête !

Lors des 20 ans du centre de bilan du CFPPA des Pays d’Aude, nos conseillères et un bon nombre de leurs bénéficiaires se sont retrouvés autour de tables rondes thématiques, de récits de vie. L’un des temps forts de cette après-midi fut la conférence donnée par Dominique SINNER
Puisant dans son parcours riche de diversité, entre philosophie, sport et pratiques sociales, Dominique Sinner a présenté lors de sa conférence, les croisements entre les mutations professionnelles et les trajectoires individuelles.  Ses propos entrent en résonance avec les activités d’accompagnement et de formation du centre de bilan.

Plus qu’un changement, les évolutions que nous vivons sont un bouleversement multiple et drastique qui touche l’ensemble de la société et de nos vies au quotidien. La facilité des déplacements modifie notre relation à l’espace, le numérique nous positionne à la fois ici et ailleurs, dans un espace-temps s’affranchissant des amplitudes horaires et de la géographie. Notre rapport au temps s’inscrit également dans une programmation-planification au risque d’exclure les surprises et d’amoindrir notre créativité. La généralisation des algorithmes renforce les processus de préconisation, dessinant une fracture entre les individus enfermés dans des présupposés goûts et opinions. L’arrivée du numérique marque une nouvelle ère où les changements se constatent aussi dans notre rapport au travail. Elle se mêle à la dimension écologique, aux préoccupations environnementales influant sur les métiers.

La métaphore du surf illustre ces évolutions. Sport de glisse, il s’exempte d’un terrain délimité. La stabilité vient de l’intérieur avec une adaptation constante à un espace en mouvement permanent. Les surfeurs pratiquent en bande, dans des collectifs mouvants solidaires et intergénérationnels. Aujourd’hui, les individus sont confrontés à un choix draconien entre subir les choses ou se mettre en mouvement. Mais, comment s’inscrire dans un mouvement ? Qu’est ce qu’un processus de changement ? L’un et l’autre nécessitent de l’élan, de l’engagement. Cependant, contrairement aux idées reçues, les freins et les contraintes ne les empêchent pas. Les freins sont des indicateurs qui permettent de ralentir pour voir des obstacles. Ils sont contributifs de la conduite du changement. Il faut alors apprendre à écouter de façon singulière ce frein là, voir les inquiétudes comme l’opportunité de modifier un regard, un comportement, un processus. L’accompagnement sert à identifier comment en tant qu’individu on est touché par ces mutations et dégager une trame dans laquelle on peut travailler.

Comme dans le surf, l’élan individuel se produit au dans un mouvement collectif. Qu’est ce qui fait communauté, qu’est ce qui va être mis en partage ? Comme les surfeurs, les collectifs sont mouvants autour d’un projet. Comme un surfeur, nous apprenons à vivre dans un espace en mouvement permanent où les seules choses dont nous sommes sûrs sont nos incertitudes. Le processus dynamique d’individuation est nécessaire avec la conscience de l’évolution permanente de ce que l’on est. Il est contraire à celui des algorithmes. La singularité est composée de capacités, de limites mais aussi d’une autonomie nourrie par des interdépendances, de liens créés pour aller chercher l’aide nécessaire. La reconnaître, reconnaître que chacun a son propre rôle, est bénéfique pour un collectif dynamique et dynamisant. Le processus de coopération est structurant, permet de faire du lien de façon éthique. Dans cette constante construction, les compétences deviennent rapidement obsolètes au profit des méta-compétences. On s’appuie alors sur les expériences antérieures grâce à une prise de recul, des pas de côté, un décalage qui permettent de comprendre le « comment je fais pour faire ce que je sais faire, pour apprendre, pour prendre des décisions ». Là aussi, le processus est dynamique dans un mouvement incessant.

Avec l’obsolescence des compétences, la performance prend un nouveau sens. Il ne suffit plus d’être bon dans son activité professionnelle, il faut également veiller à une amélioration constante et être perspicace. Pour être performant, la récupération, le ressourcement, la mise à distance sont nécessaires, un effet de ralentissement pour ne pas être entraîné dans un mouvement hors de contrôle et de compréhension.  L’épuisement professionnel montre qu’il n’y a pas de prise en compte du ressourcement pourtant nécessaire à la performance. Les dynamiques de changement sont de trois types. Elles peuvent être structurantes à la façon d’une danse dans un enchaînement créatif, en équilibre sous l’effet de secousses, de perturbations majeurs ponctuelles ou comme un défi dans la succession de coups du sort.  L’accompagnement est un moyen de donner du sens à chaque événement, à chaque histoire, à la façon dont le changement est perçu et vécu.

Pour Dominique Sinner, envisager sereinement les mutations dans nos trajectoires individuelles réclame de la perspicacité sur soi, de la curiosité et une certaine acuité. Il nous faut penser les événements plutôt que de les subir. La nécessité d’agir ne doit pas soumettre notre pensée ou notre imagination. Et pour réussir tout cela, pourquoi ne pas avoir en tête que nul ne peut être tenu à l’impossible et que nul ne peut être tenu au possible.